Automobile : pourquoi les Allemands dominent

BMW, Mercedes et Audi (groupe VW), dominent les ventes haut de gamme, un créneau lucratif et qui croît plus vite que le marché mondial.

Le succès des Allemands dans l'automobile ne doit rien au hasard. En voici les principales explications.


Des positions solides à l'international
Sur le Vieux Continent, les constructeurs allemands bénéficient de leur position dominante en Allemagne, le plus solide des grands marchés européens, ce qui les rend moins vulnérables à la morosité de l'Europe du Sud. Mais surtout, ils sont très bien implantés à l'international dans les zones en forte croissance. Le groupe Volkswagen a vendu 2,26 millions de voitures en Chine l'an dernier (+ 18%). Les volumes de BMW et Mercedes ont bondi de 37% et 31% sur ce marché. VW détient 20% du marché brésilien. Aux États-Unis, il occupe une position moins importante que dans le reste du monde, mais ne cesse de gagner des parts de marché. BMW et Mercedes affichent aussi de fortes progressions outre-Atlantique.

La réputation du «made in Germany»
La renommée des constructeurs allemands est telle qu'Opel parle désormais la langue de Goethe dans ses publicités. Renault, qui veut prouver la fiabilité de ses voitures, s'est d'ailleurs lui aussi mis à s'exprimer en allemand l'an dernier, dans un spot parodiant la marque à l'éclair. Cette réputation permet aux marques allemandes de vendre leurs produits plus chers que leurs rivaux français. «C'est le fruit d'une démarche axée depuis plusieurs décennies sur la qualité des produits et l'innovation, souligne Philippe Houchois, analyste chez UBS. Au début des années 1990, il y avait peu de différence de perception entre une Volkswagen Passat et une Peugeot 504. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, avec les successeurs de ces modèles.» Le groupe VW continue à ­accélérer: il prévoit d'investir 62 milliards d'euros d'ici à 2016 dans ses voitures et ses usines, plus 14 milliards en Chine. C'est aussi grâce à cette obstination qu'Audi, marque considérée comme robuste dans les années 1980, s'est muée en symbole de réussite sociale. Résultat, trois constructeurs, BMW, Mercedes et Audi (groupe VW), dominent les ventes haut de gamme, un créneau lucratif et qui croît plus vite que le marché mondial. Les profits sont particulièrement élevés en Chine, où les clients fortunés sont prêts à payer le prix fort. Ce marché, premier débouché d'Audi, est aussi celui sur lequel s'écoulent le plus de Mercedes Classe E et Série 7.

Des économies d'échelles
Pour bénéficier au maximum de sa taille et réaliser d'importantes économies d'échelles, Volkswagen, comme l'alliance Renault-Nissan, est allé loin dans la mise en commun des composants de ses marques. Le groupe étrenne cette année sa nouvelle plate-forme modulable, MQB, qui permet de partager de nombreux éléments entre voitures appartenant à des segments de taille différente. Il prévoit de fabriquer une quarantaine de modèles sur une base commune, de la Polo à la Passat, en passant par la prochaine Golf et la nouvelle Audi A3. Plus de 3 millions de véhicules pourront être assemblés chaque année sur cette plate-forme, permettant au groupe de réduire ses coûts d'achats et d'investissements de 20 %.


source:lefigaro.fr

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Les allemands dominent dans beaucoup de domaines et pas que l'automobile. Le label Made in Germany est un gage de qualité supérieure.

VIDÉOS - La bataille publicitaire redouble dans l'automobile. Renault a rebondi sur une campagne d'Opel, qui lui a répliqué. Volkswagen remet sa marque en avant.

Les belles motorisées de BMW, Mercedes ou Audi continuent de faire rêver les consommateurs français. Pour preuve, plusieurs constructeurs se livrent à un vrai match de ping pong publicitaire, plutôt drôle et rafraîchissant.

C'est Opel qui a tiré le premier. La marque, rachetée en 1929 par l'américain GM, est d'origine allemande. «Des racines encore largement méconnues des Français, explique David Bucher, directeur du marketing France d'Opel. Or, c'est une vertu d'être une marque allemande, c'est un gage de qualité, de fiabilité et de technologie.» Depuis 2008, la marque a adopté une nouvelle signature européenne qui revendique cette germanité: «Wir Leben Autos», qu'on peut traduire par «les voitures sont notre vie, notre passion».

Depuis plus d'un an, Opel revendique cette qualité allemande, avec une bonne dose d'humour. Voici la campagne réalisée par son agence de communication McCann:




Renault a pris l'argument au sérieux en rebondissant sur la campagne d'Opel. «Depuis cinq ans, Renault a réalisé des progrès en qualité très importants dont le public n'est souvent peu ou pas conscient», souligne Dominique Musset, à la direction de la communication du constructeur, qui admet que «la qualité allemande est devenue une référence industrielle mais que Renault n'a rien à lui envier en matière de qualité ou de fiabilité».

«Bousculer les conventions du marché»
Pour enfoncer le clou, au-delà des enquêtes ou tests qui classent régulièrement Renault au top sur de nombreux critères, la marque avait déjà sorti une campagne sur la qualité Laguna avec Éric Cantona et elle met désormais en avant un logo «Renault quality made».

Il n'empêche, la marque au losange a répondu à la marque au Blitz, avec un spot signé Publicis Conseil, sorti en octobre dernier:



«L'idée était de saisir la balle au bond en rappelant que la qualité allemande n'est pas l'apanage des voitures allemandes, indique Olivier Altmann, patron de la création de Publicis Conseil. Renault cherche toujours à bousculer les conventions du marché en ne s'alignant justement pas sur les codes automobiles germaniques, qui consistent le plus souvent à magnifier la voiture pour en faire un pur objet statutaire.»


Avec humour, Opel a répliqué avec des encarts dans la presse:

«On a bien aimé que le leader s'inspire du challenger», s'amuse David Bucher. Opel détient environ 4,5% du marché des voitures particulières et espère dépasser 5% avec cette campagne de reconquête. Le premier constructeur allemand en France reste Volkswagen (8% de part de marché). La marque Volkswagen, du groupe VW qui détient aussi Audi, Seat, Skoda ainsi que Lamborghini, vient de lancer une campagne qui met en majesté sa marque ombrelle.



Objectif: que les qualités de robustesse et de fiabilité de la Golf ou de la Passat bénéficient au petit modèle que vient de lancer la marque, la Up

Volkswagen, BMW et Daimler ont engrangé plus de 25 milliards d'euros de profits en 2011. Les salariés en profitent, qui se voient attribuer des primes records.



Les constructeurs allemands semblent vivre sur une autre planète. Alors que leurs rivaux français et italiens sont affaiblis par l'érosion des marchés européens, ils ont engrangé l'an dernier des profits astronomiques. À eux trois, les bénéfices de Volkswagen, BMW et Daimler ont dépassé les 25 milliards d'euros, doublant presque ceux de 2010.

Avec 15,4 milliards d'euros de résultat net, VW, avec ses dix marques, fait nettement mieux que le numéro un en volume, General Motors (7,6 milliards de dollars), de retour en forme après sa faillite de 2009 mais pénalisé par les pertes de sa filiale européenne. Il existe d'ailleurs bien une marque allemande en difficulté: Opel, qui incarne l'offre du groupe américain sur le Vieux Continent.

Malgré la guerre des prix en Europe, les autres fabricants allemands continuent quant à eux à afficher des marges opérationnelles impressionnantes, tirées par leurs modèles haut de gamme. ­Elles atteignaient respectivement 12,1%, 11,8% et 9% du chiffre d'affaires l'an dernier dans les ­divisions automobile d'Audi (la marque premium de Volkswagen), BMW et Mercedes (groupe Daimler). À titre de comparaison, les activités automobiles de Renault et PSA Peugeot Citroën, ont affiché une rentabilité de 0,8% et -0,2% en 2011.

Pour ne rien gâcher, cette réussite bénéficie aussi aux salariés. Le constructeur Volkswagen va verser une prime de résultats record de 7500 euros à ses 90.000 salariés allemands. En cours de rachat par VW, Porsche distribuera 7600 euros, tandis qu'Audi donnera 8250 euros. La prime s'élèvera à 4 100 euros chez Daimler.

Embauches à tour de bras
VW, qui compte 502.000 salariés dans le monde, embauche par ailleurs à tour de bras: le groupe a créé 28.000 emplois l'an dernier, dont 11.000 en Allemagne. À l'inverse, PSA, le plus en difficulté des constructeurs européens avec Opel, prévoit de supprimer 6000 postes - dont 3500 en interne - cette année en Europe.

Autre effet vertueux, la croissance, largement tirée par l'international, ne se fait pas au détriment de l'activité en Allemagne. Outre-Rhin, la production automobile est restée stable, à 6,2 millions de voitures, entre 2007 et 2011, alors qu'elle est passée de 3 à 2 millions de véhicules en France sur la même période.

Malgré les incertitudes en Europe, les Allemands restent confiants, même s'ils se montrent prudents. 2012 sera «une année difficile», au cours de laquelle le groupe Volkswagen va «tenter d'atteindre le résultat de 2011», a déclaré Martin Winterkorn, son patron, au Salon de Genève. De son côté, BMW s'attend à battre un nouveau record de ventes cette année, grâce à sa croissance en Chine et aux États-Unis. Quant à Daimler, il vise des profits opérationnels du même ordre qu'en 2011.

Très ambitieux, Volkswagen, numéro deux en 2011, vise la place de leader mondial avec 10 millions d'exemplaires et 8 % de rentabilité, au plus tard en 2018. L'année commence bien: les ventes du groupe ont augmenté de 15% en février sur un an, tandis que celles de BMW et Daimler ont progressé de 14,2 et 20,3%.

respect pour les allemands

et pour les allemandes

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Big Bssiyess a écrit:et pour les allemandes

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LooL t Fouu Mec Vive les Bavaroises

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Saab 2014 : que des voitures électriques

Le nouveau propriétaire de Saab, un consortium formé d’intérêts japonais (Firm Sun Investment) et chinois, appelé National Electric Vehicle Sweden AB, vient d’annoncer que le constructeur d’automobiles se concentrera exclusivement sur la fabrication de véhicules électriques. Le consortium veut devenir une référence dans le segment des véhicules électriques. Et le premier véhicule à voir le jour en vertu de cette nouvelle vision sera une berline qui utilisera la plateforme de la Saab 9-3. La commercialisation de cette voiture devrait se faire au début de l’année 2014.